salingue

salingue [salɛ̃g] adj. et n.

ÉTYM. 1925; de sale, et suff. argotique.

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♦ Populaire.

1 Adj. Sale (au physique et au moral). ⇒ Crado (et var. cradingue).

1 Moi on m'avait mis un médicament salingue qui poissait mon oreiller.

R. Queneau, Loin de Rueil, p. 19.

2 (…) Java qui accepte même de prendre un rendez-vous avec son ancien amant, et de l'amener dans un guet-apens où René le dévalisera. Quand il nous a quittés René me dit :

— Il est drôlement salingue, Java. Faut être dégueulasse pour faire ce qu'il fait. Moi, tu vois, j'oserais pas.

Jean Genet, Journal du voleur, p. 262-263.

2 N. Personne sale ou moralement répugnante.

3 Une puanteur fade et lourde, mêlée de graisse de bouc et du parfum dont il s'arrosait la poire, à l'habitude. Elle avait pas dû rire, la pauvre Annette, avec ce salingue !

Albert Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 150.

3 Adj. Fig. || C'est pas salingue : c'est assez bien (ou très bien). → C'est pas sale.

Encyclopédie Universelle. 2012.